 |
|
« Juillet 2010 : cela commence par une rencontre, sur Facebook, à partir de laquelle je commence à établir une correspondance, avec un écrivain, français vivant à Montréal. « Rapidement il s’expose, j’y réponds. De cet échange, chacun dévoile son fantasme. Dans l’absence du corps, le désir est fictionné, les mots s’abandonnent, le fantasme dérape, l’intime creuse la temporalité du processus.
Février 2011 : Je me suis rendue à Montréal*, rencontre l’écrivain avec qui j'ai échangé à distance en même temps que dans une intimité de plus en plus grande, depuis maintenant près de 6 mois. Durant sept jours, nous nous sommes enfermés, en « huis-clos », dans un appartement que j'ai loué. « Lors de cette rencontre, j'ai procédé à l’enregistrement en temps réel et continu de nos échanges par le biais de la vidéo et la photographie. La rencontre… en tant que « mise en acte » dans les notions de réel/fictionnel, devient le dispositif expérimental et existentiel, où se produit les limites de la tension et du basculement. »
De retour en France, j'ai œuvré, à partir de l’important matériel photographique et filmique que j' ai ramené, une œuvre inédite, existentielle et expérimentale, dans laquelle se mêlent de manière intime les espaces qui animent ma pensée créatrice.
L’espace, dans la juxtaposition du huis-clos et de l’extraterritorialité ; le temps, celui, compté, de la rencontre que j'ai initiée – comme une sorte d’utopie, ou plus exactement d’ « hétérotopie », pour reprendre le terme de Foucault**, dans lequel prend place l’histoire.
|
|
 |